Au cours de notre séjour dans les campings des Rocheuses, nous avons fraternisé avec une charmante dame de Saskatoon. Elle était notre voisine de tente pendant une grosse soirée. Avant de partir chacun de son côté, elle nous a donné ses coordonnées en disant: “… si jamais vous êtes dans les parages à Saskatoon”. Qui aurait pensé qu’en appelant Via Rail pour réserver notre train vers l’Ontario, ils nous auraient annoncé qu’on pouvait faire un saut en dehors du train, à la gare de notre choix sur le chemin. Nous avons hésité entre Winnipeg et Saskatoon, mais comme mon mari disait: “Saskatoon sounds weirder”. Alors, c’est ce qui a motivé notre choix. On s’est dit qu’on ne ferait sûrement pas le détour vers la Saskatchewan souvent alors, allons-y!
On a contacté notre nouvelle amie Valérie et elle a offert de nous héberger dans un de ses appartements qu’elle possédait et qui était vacant. Elle nous a aussi demandé si on voulait faire l’expérience des prairies et aller en campagne pour écouter le chant des coyotes. Trop cool!
Elle est venue nous rejoindre à la gare en vélo et nous avons roulé ensemble jusqu’à son appartement en longeant la rivière. Les gens y pratiquent le canot, le SUP, le kayak. Il y a des parcs en bordure, un marché d’agriculteurs locaux. Non loin de notre appartement, il y avait aussi “the fringe festival” avec des amuseurs de rues, des kiosques de nourritures, des spectacles. Belle surprise cette charmante ville de Saskatoon. On ne s’y attendait pas.
On est allé visiter le Musée du développement de l’Ouest qui récapitule les étapes historiques de la vie dans les prairies d’hier jusqu’à aujourd’hui. Vraiment bien fait!
On a vu aussi des pélicans qui font le pélerinage à Saskatoon à chaque été pour se nourrir de poissons et se reproduire.
Nous sommes allés avec nos amis à une maison en campagne. On s’est fait un super BBQ sous les arbres. Eh oui, il y a des arbres dans les prairies. Ça faisait comme un “beer garden” dans le boisé. Un joli endroit pour partager un repas. La nuit venue, nous avons tendu l’oreille pour écouter les coyotes, mais rien. Nous avons attendu patiemment. Tout d’un coup, nous avons entendu des hurlements et des aboiements très puissants. Ça venait de la radio de notre ami. Il faisait jouer des hurlements de coyotes pour inciter les vrais coyotes à répondre. Il a essayé différents types d’hurlements. C’est celui de bébés coyotes qui a déclenché la fanfare. Ils se sont mis à hurler et aboyer de plus en plus fort et de plus en plus proche. Je commençais à craindre qu’ils allaient vraiment venir jusqu’à nous pour réclamer leur chiot égaré. Les cris ont duré un assez long moment. C’est pas comme si on pouvait maintenant les faire taire. Une expérience vraiment spéciale!
Le lendemain, nous avons goûté à une variété de fruits des champs dont les “saskatoons”, des baies similaires aux bleuets.
Nous avons visité une petite église Métis qui combine des traditions des deux religions, des icônes catholiques avec des offrandes aux esprits, tel le tabac. Intéressant, le mélange. Cette église est utilisée jusqu’à ce jour lors de cérémonies ou de célébrations.
À Saskachewan, le slogan sur les plaques d’auto est “Land of the living skies”. Nous avons compris pourquoi. Entre un coucher de soleil impressionnant et l’orage qu’on a vu de loin à partir du train, le ciel est toujours en spectacle.
“Saskat-aooooooouuun!”, comme diraient les coyotes, nous garderons un souvenir bien agréable de cette endroit qu’on a pu visiter de façon aussi spéciale, grâce à nos amis Saskatooniens!
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