Notre dernière journée en Colombie Britannique nous n’avons pas pu rouler. Il y avait trop de fumée dans l’air. Mon mari devait retourner le camion à Chilliwack et revenir vers Kamloops en bus, alors j’étais en solo avec les cocos. Nos hôtes ont offert de nous accompagner au musée des sciences. Des bénévoles ont transformé une ancienne école en ce musée des sciences. C’était franchement impressionnant et incroyablement pas cher. Un étudiant en sciences animait un atelier sur le magnétisme et faisait participer les enfants. Il y avait une salle de “hands on science” avec plein d’experiences à faire et d’objets à manipuler. Quelle chouette idée d’avoir créé un tel endroit digne de son nom mais vraiment abordable pour tous.
Ensuite, une voisine nous a offert de nous rafraîchir dans sa piscine et un autre voisin nous a offert de nous emmener dans son camion avec nos vélos le lendemain jusqu’à la gare, pour pas que mes enfants aient à pédaler à 5h00 du matin. C’est quand-même quelque chose qu’un inconnu s’offre de se réveiller au milieu de la nuit, juste pour nous aider.
Nos hôtes travaillent le cuir comme “side line”. Après cette journée bien remplie, ils prennent mes enfants à leur atelier pour qu’ils apprennent un peu la base de ce métier et qu’ils se confectionnent des bracelets souvenir. Vraiment, ils en voient de toutes les couleurs pendant ce voyage. Bon, maintenant au dodo, il est déjà 22:00.
5:00 am, c’est le lever déjà. Le voisin et nos hôtes insistent de nous emmener à la gare. On y embarque avec nos vélos. C’est le moment de quitter BC. On a le coeur un peu gros. Une nature riche et variée, des animaux sauvages en abondance, et que de gens accueillants et généreux nous avons croisé ici!
Et hop dans le train pour 9 heures de route. Wow, les montagnes imposantes, les lacs couleur crystal. On voit même un ours noir qui vient nous saluer. Je les aime tellement, quand on les regarde bien protégé à partir du wagon. Un employé de Via Rail vient nous jaser en français quand il nous entend parler. Il se froisse quand je lui demande enchantée, pourquoi il parle si bien le français. Il me répond que c’est sa langue maternelle et qu’il vient du Manitoba, la plus grande communauté francophone au Canada en dehors du Québec.
Arrivés à Jasper, on s’oriente vers le camping. Il y a un trafique de véhicules arrêtés pour prendre des photos. Un de nos hôtes nous avait dit, si vous cherchez où sont les animaux sauvages en Alberta, ils sont là où il y a un tas de voitures arrêtées sur le bord du chemin. On regarde un peu plus haut sur l’herbe… Un GRIZZLY!!!
J’ai l’idée, pour un instant, de s’arrêter nous aussi pour l’admirer et le prendre en photo. Puis, je me rappelle que tous ces gens sont bien protégés dans leur véhicule en métal et que nous sommes les seuls à vélo. Si l’animal décidait de s’énerver d’avoir tous ces gens autour, la photo n’en vaudrait pas le risque. On roule rapidement à l’accueil du Camping. C’est une québécoise qui nous reçoit. On lui mentionne notre rencontre avec le grizzly. Elle nous répond, qu’il y en a partout ici. On croise des cyclistes qui nous confirment qu’ils en ont vu 2 juste dans la journée. OMG, c’est la première fois où je fais un voyage où j’ai la trouille autant de fois!
Je lis le pamphlet, c’est rien pour rassurer. Il y a des façons de réagir différentes: si le grizzly nous a pas vu, on quitte en silence, s’il nous a vu, mais a l’air tranquille, on lui parle d’un ton doux et calme, s’il attaque sur la défensive, on fait le mort, s’il attaque car il te croit un proie, on se débat ou on grimpe un arbre… je ne sais pas si ce pamphlet cherche à rassurer ou à mêler. À la fin, ils disent qu’en fait, comme c’est difficile de savoir quel comportement adopter, la meilleure façon, c’est de les éviter… merci, je n’ai pas essayé de les croiser!
Et la phrase du pamphlet que j’adore:
“… if you have chosen running or cycling, you have chosen a dangerous option.”
Finalement, je pense que je m’ennuie des feux de BC et de ses mignons ours noirs!
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