Du vélo, du camping et du ballet

Nous avons roulé de lake Louise à Banff. Un 60km que l’on a fait en 2 jours. Il y a une route qui s’appelle le “Bow Valley Parkway”. C’est assez tranquille et joli. Il y a des voitures de temps en temps, mais elles roulent tranquillement car c’est une route plutôt picturesque avec pas mal de chance de croiser des animaux, biensûr, nous, c’est un ours que l’on a croisé pour respecter la tradition. La limite de vitesse est basse et les gens qui choisissent cette option ne sont pas pressés.

Cycling the Bow Valley Parkway, AB
Bow River, Bow Valley Parkway, AB
Castle Mountain, AB

Bref, nous avons hésité entre faire cette route en un jour et continuer directement à Banff, mais mon fils faisait de l’asthme cette journée là. Donc, lorsque nous avons passé devant un camping aux chutes Johnston, il a insisté pour finir la journée là et faire le reste du trajet le lendemain. Nous tournons dans le camping pour réserver un lot. Les enfants dans l’auto derrière nous sourient et nous font des grandes salutations enjouées. Une personne sort de la voiture. C’est le prof de ballet de ma fille. Quelle coïncidence!

Nous passons les 2 prochains jours avec cette charmante famille. Ils veulent faire la randonnée des chutes d’eau Johnston, mais seulement après le repas. Alors, on soupe avec eux au campement et on commence l’ascension. C’est un chemin agréable et graduel. On ne réalise pas qu’il est quand-même  tard. Les chûtes sont jolies. Le temps qu’on y arrive, il fait noir. On doit passer dans une grotte pour arriver à les voir de proche. Il fait maintenant complètement sombre. Toute une expérience un peu spooky. On retourne à la tente, il est minuit. Mon fils qui se disait fatigué à 5:00 de pédaler, a bien retrouvé ses énergies pour la rando! Les enfants se sont vraiment bien amusés ensemble.

Le lendemain, on pédale jusqu’á Banff. Nos amis viennent nous rejoindre en voiture. On va aux “hotsprings” ensemble. On explore les environs avec eux dans leur véhicule. Ils ont une mini fourgonnette. Imaginez-vous donc qu’on rentre 10 personnes dedans… bien, si on fait comme à la roumaine et qu’on se tasse un peu à quelques enfants par ceinture. Pas certaine de la légalité de la chose, mais on s’est vraiment bien amusé avec eux.

Chouette rencontre surprise!

Lake Louise

J’avoue que j’avais hâte d’enfin arriver à Lake Louise. C’est vrai que les montagnes sur l’autoroute des glaciers étaient majestueuses, mais les campings rustiques avec d’énormes moustiques féroces et pas de douches… la civilisation me manquait un peu.

Lake Louise, AB

J’ai vite changé d’avis. Lake Louise est superbe, si on ne tombe pas dans tous les attrape-touristes. Les canots rouges sur le lac sont tentants, jusqu’à ce que l’on apprenne qu’ils se louent à 105$ de l’heure! Alors, des photos d’inconnus en canot rouge, c’est bien plus joli finalement.

On offre la chance de monter sur des chaises de remonte pente, c’est 35$ par adulte et 15$ par enfant. Apparemment, on peut observer plein de grizzlys du confort des chaises. Même si on en était rendu à notre 11e ours et 1 grizzly qui a croisé notre route, on a été tenté de payer ce montant faramineux pour cette fois-ci les voir lorsqu’on était en toute sécurité et prêt à les photographier. Évidemment, on n’en a vu aucun!

Lake Moraine, AB

Nous voulions ensuite aller au Lac Moraine. 30$ par adulte et 15$ par enfant encore une fois pour une navette qui nous amène à seulement 15km. C’est quand-même excessif. Bref, finalement, comme on est en fin de journée, à la dernière navette, le gentil chauffeur nous fait un spécial, 30$ en tout, mais on ne peut que passer 15 minute sur les lieux. On arrive au lac, on prend une photo et on revient. On accepte l’entente. C’est court, mais bon, au moins on aura vu ce superbe lac sans payer une fortune.

Mount Temple, AB
Mount Temple, AB

Au souper, on se rend au resto de l’auberge de jeunesse du coin. On n’y dort pas car encore une fois, c’est très cher pour une auberge, mais le resto est bon. On mange sur la terrasse pendant que mes enfants jouent dans son jardin. Tout d’un coup, j’entends quelqu’un crier “bear!”. Effectivement, il y a un ours brun dans le jardin! Je vois ma fille, mais mon garçon est caché, je ne sais où. Ils jouent à cachette. Tu sais le sentiment de panique dans le coeur d’une mère quand elle ne trouve plus son enfant dans un centre d’achat, mais à la puissance 100? C’est ce que j’ai ressenti en regardant l’ours se balader dans le jardin sans savoir où se trouvait mon garçon. Mon mari sort le “bear spray” qu’on a sur nous en tout temps ici. Mon garçon sort de sa cachette et l’ours se dirige vers la forêt au fond de la cour. Il renifle un couple qui était assis sur des chaises longues tout près du boisée. Ils auront toute une histoire à raconter.

Je jase avec la serveuse de la visite surprenante de l’ours dans ce restaurant. Elle me répond de son accent relax australien (il y a pleins d’australiens ici): “Oh yeah, happens all the time here”. Elle me dit qu’ils doivent d’ailleurs souvent faire appel au garde forestier pour qu’il vienne tirer un coup de feu dans les airs afin d’effrayer les ours pour qu’ils quittent le jardin. D’ailleurs le garde arrive avec son fusil, mais l’ours a déjà disparu.

Elle aurait pu le mentionner en voyant mes enfants jouer dans la cour qu’il y avait souvent des ours dans les parages.

Cachette: jeu dorénavant défendu jusqu’à temps que l’on change de province!

“Civilized” Campsite