Alors, ce que je ne vous ai pas raconté hier, c’est qu’à l’arrivée de notre périple de 50km vers Sooke, mon fils était tellement fatigué qu’il en a échappé son bol de crème glacée maison et a demané d’aller se coucher sans toucher au dessert… Alors, ça c’est du crevé! C’est donc pour cette raison que lorsque le lendemain matin, lorsque notre famille d’accueil nous a branlé les clefs de leur voiture nous l’offrant pour la journée, mon cœur de mère qui se sent coupable d’avoir tant épuisé son fils ne pouvait refuser cette offre qui offrait 10 minutes de conduite en auto contre quelques heures de pédalage dans les côtes. 10 km c’est vraiment rien, mais je me suis rappelée de l’option région montagneuse et je suis allée pour l’option paresse. Je croyais que mon fils serait de mon opinion là-dessus et qu’il n’allait jamais vouloir remonter sur ses deux roues, mais non, un fois de plus, il me surprend avec son cœur au ventre. Il veut prendre le vélo pour s’y rendre. Le reste de la famille aussi. C’est mon idée de faire la traversée du Canada en bicyclette et je suis la seule à vouloir opter pour l’option voiture… et par le fait même, je gagne la partie, on prend la voiture… j’avoue que j’ai eu un petit regret, c’était en fait très près de la maison, mais bon, je savais que les deux prochains jours seraient de bons jours de kilométrage où nous n’aurions pas le choix de rouler. Il fait chaud, on passe la journée à se baigner sans avoir à se préoccuper de garder de l’énergie pour rouler.
On se rend au “Sooke potholes” une rivière avec plusieurs géantes “marmites” naturelles où l’on peut se baigner, faire un pique-nique et randonnée. C’est très joli et agréable et ici, il ne semble pas y avoir d’insectes qui piquent. Le paradis du plein air. On se met les pieds dans l’eau. Oh là là, c’est donc bien glacial de l’eau qui vient du glacier! 😉 C’est tellement froid qu’on dirait ressentir des aiguilles dans les jambes, mais il fait tellement chaud dehors que pour une fois, l’eau froide est presqu’appréciée.
En revenant, nous sommes accueillis avec des “burgers” au wapiti. Nous jasons avec nos hôtes du fait qu’il n’y a pas de bestioles qui piquent malgré le fait que nous sommes en forêt. Ils acquiescent “No, there are no mosquitos here”… et ils ajoutent lorsque les enfants ne sont pas loin d’une voix chuchotante: “…but there are bears!” Ils me disent qu’un ours rôde très souvent dans les parages alors, ne pas s’inquiéter si on entend notre hôte la nuit venir faire fuir l’ours, ce n’est que chose commune. Tout d’un coup, l’option camping sur leur terrain me semble un peu moins rassurante et finalement, les moustiques me semblent comme des mignonnes miniatures créatures du bon Dieu. Mom if you are reading this, it is only alternative facts, someone highjacked my blog and wrote crazy stuff, there are actually no bears out here in bear country, do not believe a word you read here.
Alors, de retour à l’histoire pour les autres… On se couche, et il vente pas mal dans la nuit. J’entends tout ce bruit sans trop m’inquiéter. Il est 4 heures du matin. J’entends mon mari qui d’habitude dort comme une bûche peut importe la tornade qui pourrait se passer autour. Pas cette fois-ci, je le vois son cellulaire à l’oreille murmurant une phrase dont je ne souhaitais pas entendre “Hi, I think there is a bear outside, can you come and check it out.” Il rappelle à plusieurs reprise au numéro de nos hôtes, mais ne tombe que sur le répondeur. Tout d’un coup, après au moins 4 essais, notre nouvel meillieur ami répond et sort à notre rescousse. “Go away bear!”, dit-il d’une voix sans aucun soupçon d’effroi. Il y avait effectivement un ours noir à même pas 2 mètres de nous. Ça semble assez simple “go away bear”, je retiens cette phrase.
Encore un fois, je suis abasourdie de constater la bonté des gens qui viennent de nous rencontrer et pourtant nous nourrissent d’un festin digne de rois, nous font confiance avec leur voiture et maintenant, viennent même nous sauver des ourses à 4:00 du matin. Tout d’un coup, le fait d’avoir un militaire chasseur comme voisin me semble plus rassurant. Je lui demande de nous accompagner durant le reste du périple car, je ne suis pas certaine que la stratégie de mon mari d’appeler à l’aide via son cellulaire nous protègera très longtemps contre les ours dorénavant.
C’est ainsi que j’ai renouvelé mon amour pour l’humanité et surtout pour les maringouins!
Go Away Bear!!! LOL
Sounds pretty easy… hope it works as well if we meet another bear;)
UNE CHANCE QUE VOUS ETIEZ À PROXIMITÉ DE QUELQU’UN QUI SAVAIT QUOI FAIRE POUR RENVOYER L’OURS.
JE NE SUIS PAS SI SÛRE QUE TOUS LES OURS SONT AUSSI OBEISSANTS QUE CELUI-CI