J’ai vu une pancarte le long de notre chemin et j’ai trouvé que ce serait le titre parfait pour le blogue d’aujourd’hui. C’est notre deuxième journée de notre séjour et déjà nous faisons une pause journée détente pour visiter la ville de Victoria, ne pas toucher à nos vélos et juste prendre cela un peu plus tranquilo pour se remettre du décalage et de l’horaire assez rempli que l’on avait eu jusqu’à présent. On est accueilli au déjeuner avec encore une fois une table succulente: du céréales et des confitures faits maisons, des scones, du yogourt, tout ce dont on a envie. Quel privilège de se faire traiter ainsi par des inconnus qui rapidement nous font sentir comme faisant partie de la famille.
Nous traversons à pied Beacon Hill park, un grand et joli parc qui à la fois a des structures intéressantes pour les enfants, mais aussi, abrite une grande quantité de faune. Entre autre, il y a un boisé qui loge un très grand nombre de familles de hérons. C’est impressionnant de voir autant d’oiseaux gigantesques et leurs nids de si près. Faut juste faire attention car sous ceux-ci, le sol est bien garni de tâches blanches et on se doute en ce temps de l’année que l’on ne parle pas de flocons de neige qui parsèment le sol. Faut passer rapidement sous cette section pour ne pas se faire arroser de leur liquide blanc apparemment porteur de chance. On est déjà assez chanceux lors de ce périple, pas besoin de plus de chance. Nous arrivons au musée au cœur de la ville de Victoria. Nous n’avons pas le temps de rentrer le visiter, mais juste son entourage est magnifique avec d’énormes totems autour. La culture autochtone est très présente ici. On voit plusieurs totems et arts natifs un peu partout intégrés au paysage, des capteurs de rêves dans les arbres, des créations indigènes peintes sur les diverses structures de la ville. La ville de Victoria est très picturesque, avec ses hydravions et bateaux de pêcheurs qui agrémentent la baie.
Nous mangeons une petite bouchée dans un jardin entouré de “food trucks” artistiquement décorés. Puis, nous partons pour joindre nos nouveaux amis à la fête de fin d’année à l’école francophone.
Arrivée là-bas, je suis tout de suite séduite par l’immense cour d’école avec des structures de parc, mais aussi une grande pelouse, des rochers naturels. Le terrain est en pente et ce qui me frappe le plus, c’est qu’il n’y a aucune clôture de métal autour. Le terrain est un vaste parc naturel ouvert et verdoyant. Je me rappelle des paroles de notre Ministre de l’éducation qui veut que les écoles au Québec soient un exemple mondial. Je songe à plusieurs cours d’école à Montréal bétonnées, et je me dis que ce serait tellement chouette si on pouvait se donner des cour d’école comme celle-ci à tous nos enfants. Je demande si c’est l’exception ou la norme, et la directrice me répond que toutes les écoles de la région ont ce genre de terrain. Elle me dit aussi qu’il y a suffisamment de demandes pour des écoles francophones que celle-ci est belle et bien une école de quartier pour les francophones. Malgré le fait que la majorité de l’enseignement se passe en français, ils apprennent aussi l’anglais comme langue première, donc deux langues premières de front et elle me dit que malgré cela, ces enfants performent le mieux aux examens du ministère, et ce, dans les deux langues, car l’apprentissage de plusieurs langues augmentent leurs compétences langagières de façon transcendantale. Ce qui confirme ce que j’avais appris dans mes cours d’acquisition des langues. Elle m’offre par le fait même un emploi en enseignement à son école, car si la demande pour l’enseignement en français est forte, Il y a une pénurie d’enseignants du français. Offre intéressante à garder en tête si jamais on décide de faire le saut pour quelques années en Colombie Britannique.
À ce même moment, une biche traverse la rue juste en face de l’école. Excités, mes enfants et moi courrons ensemble pour la voir de plus près et la prendre en photos. Mes enfants se disent qu’on est les seuls à l’avoir aperçu puisque personne d’autre semble se précipiter pour l’admirer de près. On la suit jusqu’au jardin dans lequel elle s’était faufilée pour grignoter les feuilles des arbres du voisin. On m’explique alors que la raison pour laquelle personne ne s’était précipité pour la voir n’était pas qu’on ne l’avait pas vue, mais plutôt qu’elle était une bête pas mal commune et même plutôt nuisible, puisqu’elle mangeait tous les jardins du voisinage.
Nous quittons l’école pour aller voir la marina. Il y a des phoques qui nagent tout près du bord. Ils sont sauvages et pourtant, ils ont appris d’eux-mêmes que lorsqu’ils sortent le museau et se mettent à applaudir de leurs nageoires, les touristes les récompensent avec de la nourriture. C’est un spectacle impressionnant et divertissant. Tout-à-coup, j’entends un accent québécois qui appelle mon nom au loin. Je me retourne, c’est ma voisine du bout de la rue à Montréal et sa famille qui par hasard se trouvent au même endroit que nous. Trop drôle!
Le soir, nous allons manger sur les quais. Il y a tout un village flottant, le “Fisherman’s Wharf”. Des gens habitent à l’année longue dans ces maisons aquatiques. Il y a plein de petits restaurants de “fish and chips”. C’est très vivant, coloré et sympathique comme ambiance. Il y a un festival de jazz aussi qui anime la ville. Nous rentrons à la maison bien satisfaits de notre journée, et croisons une chouette qui nous souhaite la bonne nuit par son ululement.
Wow quelle description généreuse. Vous avez là une activité de famille incroyablement enrichissante. Je suis ravie de lire les petits textes que tu nous envoies. Bonne route!
Merci Suzanne, ça fait du bien de prendre du temps comme cela pour une aventure familiale. Merci pour tes commentaires, c’est amusant d’avoir des nouvelles des gens de Montréal.
WOW INCROYABLE !! QUELLE BELLE VILLE CE DOIT ÊTRE
Les photos a l’envers c’est voulu?
Des photos à l’envers? Lesquelles? Nous on les voit à l’endroit… merci du commentaire!